LE TOURISME DURABLE ET SOLIDAIRE
Les voyages
permettent de découvrir le monde et d'aller à la rencontre des autres ! Ils
permettent aussi de se détendre, de rêver... Mais le tourisme peut avoir des
impacts négatifs sur l'économie du ou des pays visités (emplois créés peu
qualifiés, inflation des prix de l'immobilier et des biens de consommation,
etc.), sur la culture des populations locales (marchandisation de la culture,
folklorisassions) et sur l'environnement (dégradation des sites ou des
monuments, pollutions, etc.).
Voici quelques définitions.
Le tourisme durable
En réaction aux
impacts négatifs évoqués plus haut, le tourisme
durable consiste à appliquer les principes du « développement durable ». Il
s'agit d'assurer une activité économique viable sur le long terme en réduisant
la pauvreté et en améliorant les conditions de vie des communautés d'accueil ;
en respectant aussi l'authenticité culturelle de ces communautés ; en
préservant les ressources naturelles et en veillant à réduire les impacts de
l'activité touristique sur l'environnement.
L'écotourisme, le tourisme équitable, le tourisme solidaire et l'écovolontariat sont des branches plus
spécialisées de ce vaste mouvement qui vise à construire un monde meilleur avec
le voyage comme instrument.
L'écotourisme
L'écotourisme se
pratique dans la nature, en petits groupes au sein de petites structures, alors
que le tourisme durable est une notion plus large qui concerne également les
hôtels en ville ou les bateaux de croisière, par exemple. Par ailleurs, dans
l'écotourisme il y a la volonté de contribuer à l'économie locale. Une balade
en solitaire à VTT dans la montagne n'est pas de l'écotourisme, alors que la
visite payante d'un parc national accompagnée par un guide autochtone devient
de l'écotourisme, car elle génère des revenus qui servent à employer des
personnes locales et à préserver une aire protégée.
Le tourisme équitable
Le tourisme
équitable est le petit frère du « commerce équitable ». Dans le commerce
équitable, on garantit aux producteurs de recevoir un salaire plus juste,
c'est-à-dire au-dessus du prix du marché artificiellement imposé par des règles
commerciales opaques (et où les intermédiaires sont nombreux).
Le tourisme
équitable est développé directement par ou avec les populations locales et géré
par la communauté : le projet touristique (campements villageois, maisons d'hôtes,
etc.) appartient au village tout entier et ses bénéfices sont utilisés pour
financer des projets de développement utiles à l'ensemble de la communauté, par
exemple un puits ou un dispensaire.
Le tourisme solidaire
Dans le tourisme solidaire, une partie des
bénéfices ou une participation financière par voyageur est reversée pour le
développement de projets utiles à toute la communauté visitée. Même si parfois
le touriste peut décider de mettre la main à la pâte en participant par exemple
à la construction d'un puits ou au reboisement d'une forêt, ce tourisme
solidaire n'a rien à voir avec l'action humanitaire. Le voyageur va au plus
proche des populations afin de leur apporter un soutien financier, mais il ne
donne pas de réponse à des situations d'urgence, de famine ou de catastrophes
naturelles.
L'écovolontariat
L'écovolontariat
désigne des missions de bénévolat dont le but est de soutenir des actions de
recherche et de protection de l'environnement, directement sur le terrain, en
présence des professionnels (botanistes, océanologues, etc.).
Les gaz à effet de serre
Une partie de la chaleur apportée par le rayonnement solaire est réfléchie par le sol. Des gaz à effet de serre absorbent ce rayonnement et réchauffent l'atmosphère. Parmi ces gaz se trouvent la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4). Une augmentation significative des gaz à effet de serre pourrait provoquer ou provoque déjà un changement climatique terrestre.
Bilan carbone et calculateur
Le bilan carbone
est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre d'une
activité : celle d'une entreprise ou d'une école, par exemple, ou celle d'un
individu à la maison ou en voyage. En avion, en voiture ou en train, chaque
voyage est en effet à l'origine d'émissions de gaz à effet de serre, et en
particulier de CO2, bien que celles-ci soient différentes en
fonction du mode de transport utilisé.
Afin d'en prendre
conscience, des sites Internet d'associations ou d'agences de voyage proposent
des calculateurs qui évaluent les émissions associées à un voyage. Le niveau
maximal d'émission que la terre peut supporter pour stabiliser l'effet de serre
serait inférieur à 1,8 tonne de CO2 par personne et par an. Si on
constate grâce au calculateur que ces émissions dépassent ce niveau, on peut
les compenser par un don ou une action.
Les écogestes du voyageur
Le voyageur
responsable sera soucieux de respecter les habitants de la région ou du pays
visité, leur culture et la nature.
Avant le départ,
il se documentera sur l'histoire, la culture et les traditions de la région ou
du pays. Il se renseignera sur les comportements à adopter ou à éviter, les
règles à respecter. Il essaiera de limiter au minimum les emballages qu'il aura
à jeter sur place. Arrivé dans le pays, il en respectera les cultures et les
traditions, il essaiera d'apprendre et d'utiliser quelques mots de la langue
locale, il ne dégradera pas les monuments ou les sites naturels, etc.
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